Sur la passion (3)

De la médecine

La médecine est amour, tout amour est médecine

Edgar Morin

Pratiquer la médecine est une action d’amour. Soigner la vie, œuvrer pour le bien-être de l’humain est non seulement une mission noble, c’est le comble de l’humanité et de l’amour. 

C’est un exercice artistique fin se basant sur la compréhension, la science et l’intellect de l’Homme. L’art de soigner, de donner vie, de redonner espoir dans la vie, combine tous les arts et les sciences, qui se fixent pour fin ultime de contempler en l’humain et cerner ces créatures complexes que nous sommes.

Sur la passion (2)

De la littérature

La littérature est comme l’amour. Elle définit et est définie par l’amour. C’est un univers où l’amour est roi, loi, et foi. La lecture est comparable à une relation amoureuse mariant éphémère et éternel. Les livres sont des compagnons de route, faisant de notre vie un chemin paradisiaque, parsemé de coups de cœur et de petites morts. 

Dédier ses sens et son intellect à la littérature mène à des mondes magiques, des univers inexplorés.

Prendre l’issue de l’écriture mène ultimement à l’accouchement de nouvelles vies, de nouveaux cosmos, procurant une catharsis indéfiniment puissante.

Sur la passion (1)

Des maths

Faire des maths est comme faire l’amour. La satisfaction que procure la résolution d’un problème est comparable à la satisfaction de l’orgasme. Plus le problème est difficile, plus l’orgasme est intense.

Les détours d’un raisonnement ingénieux font penser aux courbes d’un amour transcendant.

Comme l’amour, les maths sont présentes partout. Et comme on ne peut être amoureux sans un cœur propice, on ne peut approcher les mathématiques sans un entraînement, un courage face aux doutes et aux impasses.

Parution du recueil de nouvelles « Amours »

Mon recueil de nouvelles intitulé « Amours » vient d’être publié chez la maison d’édition Orion.

La version papier du livre « Amours » est en vente aux librairies des grandes villes marocaines, notamment :

Librairie Maarif culture – Carrefour des livres – Khalsi – Porte D’anfa – Le kiosque – Kalila wa Dimna – 3ème Millenaire – Chatr.

Le livre peut être commandé et livré partout en contactant les éditions Orion au : +212 6 37 42 86 18

«Amours » est un recueil de huit nouvelles, la première étant un récit liminaire introduisant l’une des raisons d’être du livre. Le titre fait penser à l’amour au pluriel, mais plutôt que défendre le polyamour spécifiquement. « Ce recueil aspire à mettre en honneur toutes les formes de l’amour, sentiment largement déprisé dans notre société.

Al Bayane

Le recueil de nouvelles est un témoignage d’un ensemble d’histoires, chacune définit l’amour différemment. Ce sentiment universel qui, malgré sa complexité, reste le moteur de l’humanité et la raison d’être de tout individu. Il est certain que nous pouvons ressentir du bonheur et de la puissance grâce à l’amour. Spinoza confirme que « l’amour est désir, mais le désir est puissance ».

L’Opinion

Parution de la pièce de théâtre « Les Trois Fresques »

Mon livre « Les Trois Fresques » vient d’être publié. Il est disponible en vente sur le site de l’éditeur, Edilivre, et sur les principales plateformes de vente de livres : Amazon, Fnac, Decitre…

Récemment publié, « Les trois fresques », est un titre dans lequel, l’auteur fusionne différents genres et types littéraires. Une tragédie qui peint la nostalgie des amours d’un peintre au bord de la mort. Avec finesse et fluidité s’associent dialogue, monologue, narration et description. Trois sujets pivots frappent l’imagination du lecteur et le laissent sous l’emprise d’une réflexion profonde, je cite : Orientations sexuelles, maladies sexuellement transmissibles et avortement. 

Maryem Saddiqui – L’Opinion

C’est à nous, écrivains, artistes, intellectuels, de faire en sorte de changer cela, de parler des tabous et de défendre les droits des opprimés. Les risques de ne rien faire face à la situation de déni total quant à l’homosexualité sont gravissimes. Les MST ne cesseront de se propager, le droit de vie normale et l’acceptation sociétale resteront hors de portée pour ces minorités», avance-t-il. Au-delà de ces sujets, l’artiste-peintre, dans l’intrigue, est autant passionné pour l’art et les couleurs que pour l’écriture.

Salima Guisser – Aujourd’hui le Maroc

Les Trois fresques de Mouad MOUTAOUKIL est un horizon à découvrir et une invitation à réfléchir sur les libertés individuelles. C’est un livre qui a osé soulever des sujets tabous qui, malgré leur importance, sont rarement discutés dans notre société.

Maryem Saddiqui – L’Opinion

L’image du médecin marocain dans la société

Arnaqueurs, matérialistes, charlatans, escrocs, imposteurs… Des mots qu’on entend ici et là dès qu’on parle de médecins marocains; des accusations qu’on clame désormais haut et fort. Ce n’est peut être pas l’avis de tout le monde, mais c’est sans doute celui d’un bon nombre de citoyens marocains, pour preuve, on a devant nous, entre autres, la Une récente de l’hebdomadaire Telquel, où on peut lire en grands caractères : « médecins et arnaqueurs ». Cette perception négative du médecin, qui constitue un problème sociétal à ne pas négliger, doit être analysée et des mesures doivent être prises pour qu’elle soit modifiée.

Certes, il y a toujours des gens qui voient le médecin comme étant ce spécialiste instruit, cette personne sage et bien formée, ce scientifique érudit à qui ils peuvent faire confiance. Mais là, c’est une perception tout à fait normale, c’est celle qui a toujours constitué l’avis de la majorité et qui constitue l’un des piliers de la relation patient-médecin.

Afin de trouver des solutions et d’atténuer cette négativité qui flâne autour de l’image du médecin marocain, il faudrait essayer d’abord de comprendre le pourquoi de la chose.

Peut-être que certains médecins sont vraiment matérialistes et exploitent la crédulité de leurs patients –qui ont donc bien une part de responsabilité-, mais ce n’est sûrement pas le cas de tous les médecins, ni même de leur majorité. D’ailleurs, cela ne fait que partie du matérialisme contemporain, bien différent de celui décrit par le fameux médecin et physiologiste Claude Bernard.

Pourtant, les causes principales de cette représentation actuelle du médecin seraient celles relatives à la société elle-même. En effet, ce manque général de confiance qu’on exprime presque partout, cette méfiance accrue, cet attachement insensé à l’argent, expliqueraient notre problème.

Le nombre insuffisant de médecins ainsi que le manque d’infrastructures et de matériaux médicaux,donnerait l’impression, au citoyen ordinaire, que les médecins ne font pas leur travail ou qu’ils rechignent à leurs tâches, ce qui est généralement faux. Par ailleurs, la défaillance du système de santé oblige le citoyen à culpabiliser quelqu’un; et qui d’autre que le médecin, centre –mais pas nécessairement maître- de ce système. Que ce soit un manque de médicaments, un coût élevé d’un scanner, ou autre, le médecin est, du point de vue du patient, le coupable primaire.

Pour conclure, améliorer l’image négative du médecin dans la société marocaine revient à éviter les causes à l’origine de cette perception. Le meilleur début serait d’augmenter le nombre de médecins formés, d’améliorer les infrastructures des hôpitaux et de réformer le système de santé avec toutes ses composantes.

Bénévolat médical : entre réalité et utopie

La santé a longtemps été et est toujours une priorité mondiale et humaine, mais malgré toute l’attention qu’on lui porte, ainsi que le progrès de la médecine et l’avancement de la technologie, les problèmes sanitaires font même de nos jours d’énormes ravages ; des épidémies qui tuent, des IST qui se propagent à vue d’œil, des guerres qui font des milliers de victimes. Des effets désastreux et dévastateurs ayant une cause commune qu’est le défaut d’accès aux structures de soins. Si tous ces dégâts prouvent quelque chose, c’est que peu importe le développement du système de santé, il ne sera jamais suffisant pour combler les besoins d’accès aux soins sanitaires de 8 milliards individus, d’où l’intérêt incontestable du bénévolat médical. Le bénévolat médical désigne toute action désintéressée réalisée pour améliorer directement ou indirectement la santé de son prochain. Il peut s’agir d’apporter une aide financière, d’actions de prévention, ou alors d’un véritable engagement sur le long terme. Il va sans dire que le bénévole n’est pas rémunéré, sa motivation principale est la solidarité.

Bénévolat médical dans le monde 

Le bénévolat médical a une histoire aussi longue que celle de la médecine. À travers le monde, plusieurs initiatives de bénévolat existent et sont très actives ; des associations, des organisations, des fondations, qui comptent parmi leurs membres des dizaines de milliers bénévoles et qui visent toutes l’amélioration de la santé et du bien-être de l’humanité.

Les programmes de bénévolat médical ne sont généralement pas réservés aux professionnels de santé. Parmi les associations les plus connues offrant des missions en lien avec la santé on peut citer la Croix Rouge, la Ligue contre le cancer, l’Unicef, Sidaction, Médecins sans frontières, Médecins du monde, les Blouses roses.

Quelques-unes parmi ces organisations ont une forte présence à travers le monde. Certaines se consacrent à un public précis. D’autres se consacrent à une maladie spécifique telles que l’Association française des sclérosés en plaques, l’association François-Aupetit (contre la maladie de Crohn), Sidaction, l’Association française contre les myopathies, etc.

Le bénévolat médical n’est pas réservé aux professionnels de la santé, tout le monde peut y accéder. En effet, excepté pour les missions requérant des compétences pointues, aucune formation médicale n’est généralement exigée pour devenir bénévole médical. Mais dans certains cas, il est possible qu’il soit demandé de suivre une formation courte ou spécifique, comme notamment sur les bases de l’hygiène en secteur hospitalier, sur la vaccination, sur le contact avec les patients et le personnel, sur les règles de confidentialité… 

Malgré tous les efforts que font ces organisations et ces individus qui dédient leur temps et leur force pour le bien-être de l’humanité, le besoin du monde en structures et services sanitaires solides persiste et est loin d’être satisfait. Ce besoin est par ailleurs présent même dans les pays les plus développés, mais surtout dans ceux du troisième monde.

Bénévolat médical au Maroc

Dans notre pays, à l’instar du reste du monde, plusieurs organisations s’intéressent de plus en plus au bénévolat médical, et à l’instar du reste du monde, cet intérêt grandissant est loin d’être suffisant. C’est pourquoi le gouvernement a pensé à instaurer un système de bénévolat pour les professionnels de la santé, notamment les futurs médecins spécialistes. 

La première partie de ce système correspond à l’internat, dont le centre est le ‘médecin’ interne, ce cadre supérieur (bac+6) n’est considéré ni comme fonctionnaire ni même employé temporaire alors qu’on lui assigne, entre autres, la prise en charge des patients aux urgences des CHU, le suivi et les gardes des différents services hospitaliers auxquels il est affecté. Sa rémunération consiste, par ailleurs, en une simple indemnité de stage et non pas un salaire, fixée à environs 4.700 Dhs. Il ne bénéficie pas de couverture médicale (sécurité sociale et assurance maladie) alors que cette catégorie de médecins est aux premières loges des risques professionnels et des accidents du travail. De plus, le ministère de tutelle a mis en application le système de bénévolat en résidanat, qui consiste à passer ses quatre à six années de formation spécialisée en tant que bénévole, avec une rémunération qui ne dépasse pas les 4000 Dhs, en contrepartie de la liberté d’exercer en dehors des établissements publics après la fin de la formation. Quoique ce système soit dénommé « bénévolat », aucune des valeurs du bénévolat médical n’y figure, au contraire, c’est en dépit de l’intérêt du patient qu’il est fondé.

Néanmoins, certaines institutions de la société civile ainsi que plusieurs individus (professionnels de la santé et autres) s’intéressent au vrai bénévolat médical et offrent un bon nombre de services aux malades chroniques et aux personnes démunies. 

Une grande partie des missions de bénévolat au Maroc consistent en des caravanes médicales au profit de régions marginalisées. Mais malgré leurs bienfaits indiscutables, l’occasionnalité de ces caravanes limite grandement leurs effets et fait en sorte qu’elles ne peuvent en aucun cas remplacer des structures de soins fixes.

Un éminent exemple d’individu qui se consacre à l’humanitaire est le Docteur Zouhair Lahna, chirurgien obstétricien et acteur associatif. Ayant travaillé en tant que bénévole un peu partout dans le monde et au Maroc, il a récemment arrêté ses missions humanitaires dans son pays natal à cause de plusieurs obstacles auxquels il a dû faire face. Lahna a longtemps critiqué, entre autres, la stratégie des caravanes et campagnes médicales, des stratégies ponctuelles qui « n’ont jamais soigné ». « On ne soigne pas les gens quand on en a envie. Ces personnes ont besoin de soins en continu. On ne peut pas dire aux personnes qui se font mordre par les scorpions dans le désert d’attendre les caravanes », déclare-t-il dans une interview.

Le secteur de la santé au Maroc est indiscutablement plein de failles et de problèmes, le bénévolat médical a la capacité d’améliorer considérablement l’accès aux structures des soins et le bien-être des citoyens démunis ou défavorisés. Pour ce faire, Il faut une forte mobilisation de toutes les composantes de la société et surtout de la société civile afin d’élargir l’accès aux soins médicaux et de sauver plus de vies.

La psychologie des mathématiques ou les maths de la psychologie

Nous explorons dans cet article le mystérieux lien entre mathématiques et psychologie. Ces deux sciences à première vue indépendantes et éloignées l’une de l’autre présentent un domaine d’intersection plutôt vaste et extrêmement prometteur.    

Ce lien entre science et conscience, entre ce qui est psychologique et logique, constitue actuellement un sujet de recherche intéressant aussi bien pour les mathématiciens que pour les chercheurs en psychologie. Dans la première partie de cet article, nous allons traiter les applications des maths en psychologie, ou ce qu’on appelle psychologie mathématique. Alors que la deuxième partie sera consacrée à l’analyse de la psychologie des élèves et les raisons qui poussent un bon nombre à détester cette discipline pourtant pleine de beauté et de magie.

Les maths de la psychologie ou la psychologie mathématique

Souvent, les choses vécues au quotidien s’expliquent par des théories mathématiques, et de même, cette science, dans son abstraction et idéalité, trouve souvent des applications dans divers domaines scientifiques, économiques, sociaux et même psychologiques.

Considérons comme premier exemple la théorie de la percolation. Cette dernière est en effet observée à la fois dans la biologie humaine, dans la sociologie, mais aussi dans la psychologie. Cette théorie mathématique a été établie afin de répondre à certains questionnements en rapport avec les sciences humaines, les sciences de la matière et la biologie. Elle concerne l’analyse d’un phénomène comportant deux états aléatoires. Il s’agit en effet du passage d’un état quelconque vers un autre, et ce, de manière instantanée. 

Dans le domaine de la psychologie, la théorie de la percolation sert entre autres à étudier la nervosité. Elle peut alors expliquer le passage brusque d’une personne à un sentiment d’apaisement et de calme vers son énervement. Cet ajustement de comportement se fait immédiatement suite à un geste, un fait ou une situation extérieure causant la nervosité. Dans ce cas, le seuil de percolation peut aider à identifier les paramètres qui entraînent cet état chez un individu. Pour ce faire, il faut cependant prendre plusieurs variables en jeu.

Un graphe tridimensionnel de percolation 

Revenons à un plan plus général, la psychologie mathématique est l’appellation qu’on donne à l’approche de la recherche psychologique basée sur la modélisation mathématique des processus perceptifs, cognitifs et moteurs, et sur l’établissement de règles qui relient les caractéristiques de stimulus quantifiables à un comportement quantifiable. Cette branche liant psychologie et mathématiques a vu le jour au 19e siècle grâce aux deux chercheurs Ernst Weber (1795-1878) et Gustav Fechner (1801-1887).

L’approche mathématique est utilisée dans la psychologie en s’intéressant aux comportements dits quantifiables. Un comportement quantifiable est en pratique souvent constitué par la performance de la tâche. Vu que la quantification du comportement est fondamentale dans ce domaine, la théorie de la mesure est l’un des sujets centraux en psychologie mathématique. A l’instar des neurosciences computationnelles et de l’économétrie, la théorie de la psychologie mathématique utilise souvent l’optimalité statistique comme principe directeur, en supposant que le cerveau humain a évolué pour résoudre les problèmes de manière optimisée. 

Les psychologues mathématiciens sont actifs dans de nombreux domaines de la psychologie, notamment en psychophysique, sensation et perception, résolution de problèmes, prise de décision, apprentissage, mémoire et langage, collectivement connus sous le nom de psychologie cognitive, ainsi que l’analyse quantitative du comportement mais aussi, par exemple, en psychologie clinique, en psychologie sociale et en psychologie de la musique.

La psychologie mathématique a permis d’expliquer plusieurs phénomènes sociaux et psychologiques. C’est un domaine toujours en cours de développement ayant des intersections avec plusieurs autres thèmes dont on cite :  les modèles de la cognition et de l’apprentissage, la théorie de la décision, l’ intelligence artificielle, les sciences cognitives, la théorie des jeux, le connexionnisme et la théorie de mesure.

Psychologie des maths : pourquoi certains élèves ont-ils peur des maths ?

Depuis plusieurs années, la réputation des mathématiques chez le grand public et dans les rangs des élèves et étudiants a considérablement chuté. Les maths, pour le non spécialiste, ne sont plus cette science fascinante qui permet d’expliquer des phénomènes naturels et des choses vécues au quotidien, mais plutôt une boule d’abstraction incompréhensible et une source de stress pour les élèves. Pourquoi cette vision péjorative des maths de la part de la société ? Pourquoi la majorité des collégiens et lycéens détestent-ils cette discipline ?  

Dans un premier lieu, le blocage chez les élèves vient d’un rejet de la société toute entière envers les mathématiques. Ce rejet quant à lui est dû à la vision répandue des maths comme étant une discipline élitiste, inaccessible, incompréhensible et même inutile pour un bon nombre de personnes. En effet, le citoyen moyen ne voit pas l’utilisation des maths autour de lui, et ne cherche pas à comprendre le pourquoi et le comment des choses. L’esprit de consommation passive et du prêt à utiliser est désormais un problème profondément ancré dans notre société actuelle. Y remédier nécessite une vulgarisation à grande échelle, touchant toutes les composantes de la société et surtout les jeunes.

Dans un deuxième lieu, on cite un facteur décisif qui mène les élèves à détester ou même avoir peur des maths ; ce n’est autre que la réforme de l’enseignement des maths qui a eu lieu dans les années 1970 en France et qui a été calquée par le Maroc. Cette réforme a mené à une présentation des maths très abstraite et d’un haut niveau plutôt élevé pour les élèves de collège ou de lycée, contrairement à au système d’enseignement adoptés par certains pays asiatiques ou d’Amérique, qui se concentrent plus sur ce qui est important et montre l’utilité et l’origine du raisonnement avant de le formaliser.

En général, les enfants qui ont des difficultés en mathématiques présentent des profils psychologiques variés. Les causes et conséquences de ces difficultés apparaissent comme très diversifiées, et ne peuvent être envisagées sous un seul et même modèle explicatif. Prudence et souplesse interdisciplinaire, de la part des enseignants, psychologues ou psychiatres, sont donc de rigueur pour comprendre et remédier efficacement aux difficultés de ces élèves. 

Pour conclure, revaloriser les mathématiques est une nécessité aujourd’hui. Il faut rappeler aux gens qu’aucune ville n’aurait existé sans les mathématiques : elles sont indispensables à la gestion de tout regroupement de plus de quelques centaines d’individus, pour recenser et partager le temps et les richesses. Un enseignement concret des maths est également de mise, il est important de montrer aux personnes qui pensent que les maths sont des recettes qu’on applique qu’ils ont tort, et que les maths sont avant tout un moyen de comprendre et d’expliquer la réalité.

Peer-to-peer learning: a way to develop medical students’ trainings

One of the biggest problems that medical students face during their trainings at University hospitals is the lack of mentoring and educational guidance. This is mainly due to the large responsibilities of professors towards patients and faculties. While being guided by seniors cannot be replaced for medical trainees, there are some alternatives to lessen the burden of our professors’ and seniors’ shoulders. In this article, we will discuss one of these solutions: peer-to-peer learning.

Peer-to-peer learning or peer learning is defined as a practice in which students interact with other students to attain educational goals. Peer refers to a person with a comparable or slightly higher level of knowledge and experience to the learner, in the case of medical students, a peer can be an older medical student, or a freshman resident.

Peer learning can be utilized in multiple situations from teaching fundamental knowledge and critical thinking to helping students deal with various situations with patients.

Passing knowledge during the trainings can be more effective if it’s done by peers. The students, either on the giving or the receiving side, will definitely be more knowledgeable about the subjects discussed within the group. In fact, both groups (peers and students) learn and benefit from the interaction. The peers gain experience in communication and leadership, reinforcing their prior learning and discovering what they are capable of achieving in the mentoring/teaching fields. On the other hand, students gain confidence and experience a decrease in anxiety when dealing with certain situations such as clinical placements.

In the practical side, peer learning can improve integration into the ward situations and students’ confidence when dealing with patients, since it encourages independent studying, critical thinking, and problem-solving skills. It also gives students a sense of autonomy when they accept responsibility for their own training.

Furthermore, peer learning can be utilized to pass information to large groups of students with less faculty members’ involvement. At a time when there is pressure to train more doctors and minimize costs, peer learning could utilize resources more effectively with students teaching and supervising junior students, thus decreasing the demand on the responsible faculty members.

Another advantage of peer-to-peer learning is that it’s not only practically effective, but it also pushes many key buttons for behavioral change. In fact, it has many other positive effects such as inspiring and encouraging debate, celebrating innovation, and building confidence to think and act beyond the status quo.

Even though effective peer learning can be pivotal in changing behaviors and helping us to achieve excellence in healthcare, the need for student supervision remains important. If peers are not knowledgeable or do not have the appropriate skills, then they cannot accurately pass information onto another student. The learning of inaccurate information could potentially cause issues when these inaccuracies are demonstrated in exams or in clinical situations.

Culture et science : les clés du salut du monde arabe

La pandémie que le monde est en train de vivre aujourd’hui nous a sans doute appris plusieurs choses. En tête de liste figure le pouvoir de la science à gérer les situations de crise et celui de la culture à atteindre l’ensemble des citoyens d’un pays. La défectuosité des systèmes des pays arabes a également été mise en évidence. Si cette crise sanitaire doit être la sonnette d’alarme pour une mobilisation globale afin de pouvoir faire face aux pandémies futures pour l’ensemble des pays du monde, elle doit l’être encore plus pour les pays du monde arabe qui devraient redoubler d’efforts afin de développer les secteurs vitaux et regagner au moins une partie de la puissance historique qu’ils possédaient. Sortir de la torpeur caractérisant actuellement la majorité des nations arabes est une nécessité presque aussi pressante que celle de vaincre la pandémie du Covid-19. Comment peut-on alors remettre ces pays qui ont été un jour des empires extrêmement puissants sur leurs pieds ? On devrait d’abord comprendre les raisons qui empêchent un développement réel et un progrès concret, pourquoi avons-nous l’impression que la vitesse d’évolution de ces pays est quasi nulle ?  

Le pourquoi ?

Le pourquoi est une question difficile, on essaiera de détailler une partie de la réponse en relation avec le peuple et ses individus. Les systèmes arabes se permettent actuellement tous les écarts à l’égard de leurs citoyens sans sourciller car, pour une raison ou une autre, la grande majorité de ces citoyens sont aveulis, pusillanimes, ignorants, et égoïstes. Le citoyen arabe ne pense plus en termes de collectivité, de groupe, de solidarité. Le peuple a progressivement perdu son union et donc sa force. Chacun ne proteste que lorsqu’il est directement touché. 

Parallèlement, des systèmes défaillants se renforcent et continuent d’affaiblir ce qu’il voient comme étant un adversaire, à travers des politiques qui ne prennent que rarement en compte le développement ou le bien-être des citoyens. Ces systèmes peuvent tout se permettre avec leurs peuples, car ils savent qu’à part quelques protestations insonores ici et là, vite réprimées, vite oubliées, ils ne risquent rien. Et pourtant, ce sont les simples citoyens, comme vous et moi, qui portent sur leurs épaules la responsabilité de faire bouger les choses, de s’impliquer activement dans la vie associative et politique de leur pays. Cette implication active n’est pas une destination facile à atteindre. En effet, sans une conscience collective, sans un peuple cultivé et perspicace, sans une volonté réelle et réaliste, ce ne serait pas possible de progresser et le phénix ne renaîtra jamais de ses cendres. 

Comment la culture peut-elle initier le changement positif ?

La culture a un rôle social important et incontestable, elle est présente partout où l’humanité s’est épanouie. La culture peut même être définie comme étant tout ce qui est immatériel dans la société, les dimensions de ses effets sont très étendues. Les valeurs de base de la culture sont le réseau, le partage et la solidarité. La positivité et la collectivité surgit dans chacun de ces piliers qui font la culture, cette dernière a donc un rôle fondamental dans l’initiation d’un changement et dans l’accélération du gain d’une conscience collective solide. Elle peut également permettre l’atténuation voire l’abolition des conflits et des différends, qu’il s’agisse de simples disputes ou de guerres dévastatrices.

Toutefois, c’est une épée à double tranchant. En parallèle à son rôle dans l’extinction des guerres, la culture a également un rôle dans la naissance des conflits. En effet, comme la culture peut développer les valeurs de tolérance et de compréhension d’autrui, et donc aider à éteindre les feux des guerres ; elle peut également, notamment dans les cas de systèmes injustes ou dictateurs -ce qui est le cas de quelques systèmes arabes-, développer la citoyenneté et la conscience collective dans un sens qui pourrait potentiellement mener à la naissance de révolutions voire de guerres civiles.

Lorsque la parole et le contact direct atteignent leurs limites, lorsque l’espoir de dialoguer est fortement affecté, il n’y a rien de tel que le partage de la culture et des valeurs communes pour communiquer. Tous les peuples du monde aiment la musique, la danse, la peinture, le cinéma et même la littérature. Ce sont des moyens d’expression beaucoup plus efficaces que la simple discussion directe puisqu’ils touchent le fond humain de chaque personne, indépendamment de sa race, ses croyances et ses origines. 

L’art est une manière de se prouver les uns les autres qu’au final, nous vivons tous sur une même planète, sous un même ciel, et surtout, nous sommes tous humains ; nous avons tous l’espoir secret de rendre plus belle notre planète et notre existence commune, et vivre dans une harmonie des couleurs, des sons et des mouvements qui nous sied tous. Nous ignorons tout de la réalité de notre existence, et s’il est un point commun qui nous réunisse, il est celui de l’ignorance, et si le vaste ensemble de l’ignorance a un complémentaire, ce ne serait autre que la culture. Dans le cas d’un même pays ou d’une même région, en l’occurrence le monde arabe, ces liens culturels sont encore plus forts. La richesse de l’histoire de la culture arabe rend les choses encore plus facile pour un éventuel partage collectif, menant à l’implication dévouée des citoyens dans le processus de développement de leurs pays respectifs.

Cependant, la force de la culture ne doit pas être sous-estimée. Son premier rôle, que nous venons de discuter, est celui répandu dans presque tous les milieux sociaux, en effet, elle est généralement envisagée comme étant l’antidote de la violence et des conflits. Et si les cultures de guerre étaient au contraire de puissantes façons de créer des liens conflictuels entre les membres d’une communauté ou spécifiquement entre le peuple et les décideurs ?

La culture est un animal sauvage, c’est une curieuse idée qui prend le contre-pied d’une théorie bien ancrée dans les sciences humaines et selon laquelle la culture a pour rôle de domestiquer la bête qui est tapie en nous, étouffer les pulsions animales et permettre une vie collective harmonieuse. Effectivement, un bon nombre de révolutions sont nées à cause, ou probablement grâce à la culture. Le chant, le cinéma, la littérature, peuvent instruire les gens et, entre autres, leur montrer certaines injustices dont ils ne se rendaient même pas compte à cause de l’ignorance et l’inconscience que ne peut désancrer que la culture. 

L’autre clé pour une éventuelle renaissance du monde arabe est la science. La recherche scientifique est aujourd’hui ce qu’était la puissance militaire il y a quelques années. Les scientifiques et les médecins sont les nouveaux soldats qui tiennent entre leurs mains les secrets du changement. Les pays arabes doivent d’abord lutter contre la fuite des cerveaux, en offrant des conditions de travail décentes à leurs chercheurs et enseignants. Les fruits du développement de l’éducation et de la recherche seront de précieux atouts pour un progrès durable et une montée en puissance. 

Après cette terrible expérience de la pandémie du Covid-19, on espère que le monde entier, et surtout le monde arabe, comprendra finalement que la clé de la puissance est de miser sur l’éducation, la santé, la recherche scientifique et la culture. Ce sont les vraies armes qui peuvent contrer les différentes menaces du monde actuel.